Ballade principalement spirituelle aujourd’hui puisqu’elle allait nous entraîner d’église en église même si elle se terminerait par l’étrange histoire d’une machine à cacahuètes !
Première étape: Place Dauphine
Notre groupe quitte la place du Châtelet en direction de la très discrète place Dauphine. Habiter à Paris ici doit être génial. A deux pas du Pont Neuf , abrité par deux immeubles du 17éme siècle faisant figure de gardiens . Ah, si nous étions riches…très riches !
Deuxième étape: Notre-Dame
Que l’on soit croyant ou non, cette cathédrale vous envahit de sa monumentalité. Notre visite sera courte mais suffisante pour repartir impressionnés. Contraste entre l'extérieur de la cathédrale, ciselée par la lumière et son intérieur sombre et mystérieux. Pas d’Esmeralda ni de Quasimodo, Phoebus ou Frolo, mais toujours ce flot important de touristes internationaux. Relire Notre-Dame de Paris ? Pourquoi pas.
Troisième étape. Les églises Saint-Séverin et Saint-Julien le Pauvre.
Saint-Julien le Pauvre est la plus veille église de Paris (1170-1240) dédiée aujourd’hui au culte catholique grec-melkite et a la particularité ...d’être chauffée
Saint-Séverin est de style gothique. Sa construction commença au XIIIème siècle et pris fin au XVème. A noter que la plus veille cloche de Paris est ici (Macée, fondue en 1412 ) . Le temps nous manquait pour y entrer et admirer sa nef et sa curieuse colonne torsadée du déambulatoire. La prochaine fois peut être.
Nous avons, comme à notre habitude, trouvé un restaurant dans notre "forfait". Celui du jour « Le Saint-Severin» à l'ombre de l'église était parfait (15€ Entrée, plat, dessert vin et café). Bonne cuisine, décor agréable et accueil sympa. A recommander
Quatrième étape La Sainte-Chapelle.
La Sainte-Chapelle ainsi que la Conciergerie et le Palais de Justice étaient à l'origine enchâssés dans le Palais de la Cité, siège royal au moyen age, à quelques centaines de mètres de Notre-Dame
Après une fouille réglementaire (l’accès étant le même que pour le Palais de Justice) nous voilà devant la Sainte-Chapelle. Des travaux de rénovation (vitraux) nous empêcheront d’admirer dans son ensemble l’extérieur de la Saint Chapelle. Une bien vilaine palissade est a longer avant d’entrer dans l’écrin annoncé qu’est la Sainte-Chapelle. Éblouissement des yeux. La couleur est la, partout présente. L’or et le bleu royal ainsi que les vitraux participant à cette lumière. Le gothique-rayonnant prend alors tout son sens.
Construite entre 1242 et 1248 à la demande de Louis IX (Saint Louis) pour abriter la Sainte-Couronne (qu’il avait rachetée aux Vénitiens en 1238) ainsi qu’un fragment de la Vraie croix (acquit en 1242 ainsi et sept autres reliques dont le Saint Sang). En 1242 d’autres reliques (la Sainte-Lance et la Sainte Eponge) viennent enrichir ces reliques
La chapelle est constituée de deux parties ; une chapelle basse et une chapelle haute. La chapelle basse était destinée aux offices religieux pour le personnel. L’entrée se fait par le portail d’entrée ou nous accueille la statue de la Vierge. On y retrouve un décor polychrome (restauré) des fresques du XIIIème siécle, des médaillons représentant les 12 apôtres, des fleurs de lys bien sur et les armes de Blanche de Castille.
La chapelle haute était l’écrin pour les reliques Saintes. Au somptueux de la Chapelle Basse sont rajoutés les splendides vitraux. Quinze vitraux qui racontent l’histoire de l’Humanité. De la Genèse à la Résurrection du Christ. Malheureusement pour nous, la restauration actuelle de l’intérieur ne nous a pas permis de voir la verrière de l’histoire des reliques de la Passion
La Révolution française avec tous ses excès fut tragique pour l’édifice : destruction de la flèche , disparition de la Sainte Croix. On peut toutefois retrouver un morceau du bois de la Croix et d’un dans le trésor de ...Notre Dame
Une restauration fut entreprise par Violet le Duc entre autres. Plusieurs choix s'avèreront difficiles. C'est le cas pour la flèche. On ignore s'il y avait une flèche dès l'origine. La seule flèche bien connue est celle qui a été abattue à la révolution. Elle datait de 1630. Duban et Viollet-le-Duc dessinent des flèches du XIIIéme siècle, mais Lassus préfère reprendre celle de 1383. L'œuvre qu'il réalise s'approche cependant plus de la flèche de 1460. Toujours est il que cela est, aujourd’hui une œuvre exceptionnelle
Cinquième étape : Le Palais de Justice
Qui dit Saint Louis pense justice. Alors d’un pas nous nous retrouvons dans une salle d’audience du Palais de Justice voisin ou nous avons pu assister à une audience. C’est ici qu’une histoire de machines à sous illégales placées dans des cafés était en cours. On a pu admirer l’éloquence du Procureur . Du vrai spectacle. On a pas tout compris à cette affaire, mais quel amusement quand le « cité a comparution » laissait entendre a la Présidente et au Procureur de la République qu’il s’agissait de machine… à cacahuètes! Imaginez le prix de celles-ci
À l’issue de cette dernière visite retour au Châtelet avec une magnifique lumière qui donnait à la tour Saint Jacques un petit côté espagnol incitant au pèlerinage.
Saint Jacques de Compostelle quelle magnifique ballade cela pourrait être !
Voila, fin du voyage. Merci à Gérard et Solange pour leurs photos. Demain 17 novembre c'est la Sainte Élisabeth. .. (A.J)