samedi 12 octobre 2013

La Fondation Cartier



Départ de l' Obélisque ce mercredi 10 octobre, place de la Concorde, offert ne l'oublions pas par l'Egypte en 1831 et installé sur cette place par l'architecte  Lebas en 1836...


il fait presque beau du moins il ne pleut pas, l'automne commence à apparaître, quelques feuilles recouvrent le jardin des Tuileries, 3 ou 4 kms nous attendent, facile .......
Direction le métro Raspail après avoir traversé la Seine et longé le boulevard  Raspail, un coup d'oeil sur l'hôtel  Lutétia et sur tous les fleuristes talentueux qui nous font rêver, vue sur  la statue d'Honoré de Balzac  par Rodin au croisement de ce boulevard  et de celui du  Montparnasse...
Puis déjeuner dans ce quartier, dans une brasserie aux serveurs super sympas, un bon moment de rigolade !!!

Enfin la visite tant attendue de l'exposition à la Fondation Cartier, du  sculpteur Ron Mueck né à Melbourne en Australie en 1958.
Les opportunités de voir ses œuvres sont extrêmement rares. Ses figures humaines sont  réalistes à l’excès.......

Ron Mueck passe à l'art en 1998 avec sa collaboration avec sa belle-mère Paula Rego pour qui il produit des petits personnages pour un de ses tableaux, en particulier une sculpture de Pinocchio. Elle le présente au collectionneur Charles Saatchi qui est impressionné.
Il est révélé en 1997 par l'exposition Sensation à la Royal Academy of Arts pour laquelle il a créé Dead Dad (Père mort), une œuvre sur le corps de son père réduit aux deux tiers de sa taille réelle.
Il connaît depuis un succès croissant. A la Biennale de Venise de 2001, il présente son « mec » de cinq mètres de haut. Il a également été choisi pour l’exposition Mélancolia du Grand Palais en décembre 2005.

Rom Mueck représente des figures humaines à l'échelle volontairement petites ou au contraire immensément grandes comme ce couple de personnes âgées sur la plage.
Ses sculptures reproduisent le corps humain dans ses plus minutieux détails grâce au silicone, à la résine polyester et à la peinture à l’huile. Derrière sa précision clinique, un goût du morbide transparaît, à travers la déchéance de ses corps obèses et vieillissants accentuée par leurs dimensions anormales.
La précision est effrayante..les regards , les expressions restent imprégnés dans notre  mémoire comme si on s'y reconnaissait à un moment donné.
Il a profondément renouvelé la question de la sculpture contemporaine par ses œuvres monumentales ou étrangement petites qui créent une tension entre notre univers réel et le monde fantasmagorique qu'il y intègre. Les personnages plongés dans leurs pensées semblent vivants, les plus petits détails sont présents, l’envie est forte de se comparer à un de ces colosses ou de ces lilliputiens et lorsqu’on se laisse y prendre et qu’on regarde, on ne remarque qu’une chose, c’est qu’il n’y a rien à remarquer, il ne leur manque que la parole, que le mouvement, c'est troublant, la maîtrise parfaite des matériaux relaye une sensibilité à travers ce naturel ambigu. On sent qu'il ne s'agit pas ici d’une simple volonté de réalisme banal pour parvenir à la perfection figurative, mais on entre ici dans les sphères psychologiques de personnages complexes, dont les vies sont induites à travers la mise en scène de chacun d’eux : un homme nu assis sur une chaise, une femme assise dans son lit, tous ces éléments qui évoquent leur environnement amorcent le regard de manière imperceptible afin de laisser libre cours à la fiction personnelle du spectateur.

La Fondation Cartier
Créée en 1984 par Alain Dominique Perrin, alors Président de Cartier International sur une suggestion de l’artiste César, constitue pour l’Art Contemporain , un exemple singulier de mécénat d’entreprise en France.Elle est Installée à Paris depuis 1994,dans le bâtiment dessiné par l’architecte Jean Nouvel, tout en transparence et en reflets.














Aujourd'hui, elle a bien rempli son devoir, une telle expo mérite ce détour... On comprend pourquoi il y a eu prolongation...