dimanche 23 mars 2014

Musée Edith Piaf

Ah, cette fontaine St Michel, lieu de rencontres, de manifestations artistiques et qui a la particularité d'occuper tout le pignon d'un immeuble !

Et bien cette fois-ci encore elle sera notre point de départ ce mercredi 19 mars...

Nous sommes 5 au départ, direction le boulevard de Sébastopol puis place de la République, toute refaite avec sa magnifique statue de Marianne, Parmentier à qui on doit la pomme de terre et enfin, Ménilmontant où Annie et Marianne nous attendent...
Comme il fait encore beau après cette dernière semaine ensoleillée, un petit apéro s'impose dans le square des Amandiers qui était bien sûr, autrefois, bordé d'amandiers et qui aujourd'hui est également planté de cerisiers, de chênes verts, d'oliviers, de bouleaux… de lavande, de romarin . et... oh surprise, en plus du pain du même nom, Hubert nous fait goûter le kouglof salé, un délice !!...
(à propos d'amandiers : un conseil : manger 3 amandes tous les matins , elles peuvent aider à réduire les taux de «mauvais» cholestérol. Elles sont excellentes pour la santé des os, grâce notamment à leur forte teneur en minéraux. etc...)

Il est très facile de trouver un resto dans ce quartier populaire .Aujourd'hui le choix a été sur un couscous très sympa et excellent et... sans alcool !!!

Puis comme prévu, rendez-vous à 15 heures  presque précises  dans la maison de la Môme Piaf.
Quelle déception... Un microscopique deux pièces dans lequel sont entassés des objets, accrochés des tableaux, suspendues des assiettes et un guide sans intérêt qui attend qu'on lui pose des questions ... Décor et ambiance tristes de la vie de cette femme qui n'a pas été toute rose...
voici ce qui aurait été intéressant d'entendre avec des anecdotes que seul un familier aurait pu nous raconter...

Edith, née en 1915 dans la misère a comme  vrai nom Gassion.

Sa mère, trop pauvre pour l'élever la confie très petite à sa grand-mère maternelle, qui  ne se serait pas occupée d'elle, laissant la petite fille dans la saleté. Ses biberons, selon la légende, se seraient faits au vin rouge. Son père en permission de retour du front, la confie à sa grand-mère paternelle, patronne d'une maison close en Normandie. Édith est choyée par les prostituées de la maison, mangeant pour la première fois à sa faim...

Très jeune,  elle est frappée de cécité et sa grand-mère l'emmène prier sur la tombe de st Thérèse à Lisieux. Guérie, elle gardera sa médaille autour du cou sa vie durant.

A partir de 1930 elle  chante en duo dans la rue avec Simone Berteaut, dite Momone qui deviendra son amie, son alter ego et son «ange maudit»

Puis en 1935 elle est découverte au coin d'une avenue  par Louis Leplée, gérant de cabaret. Il devient son mentor et son père adoptif et l'engage.Jusqu'à ce que celui-ci soit assassiné par des petites frappes du milieu de Pigalle, connaissances ou amants de Piaf .....

Grâce à son talent et à sa voix hors normes, elle est à nouveau remarquée et passe à Bobino.

c'est l'époque de Mon légionnaire, Hymne à l'amour, Milord, Les Amants d'un jour.
Puis c'est L'Alhambra ,  à nouveau à Bobino. Mais, Édith veut plus : l'A.B.C., le plus prestigieux music-hall parisien. Elle est diffusée à la radio, elle joue dans des films.

Pendant l'occupation allemande, elle chante à Berlin.

Au printemps 1944, elle se produit au  Moulin Rouge avec  le tout jeune chanteur de music-hall Yves Montand , en 46 elle rencontre les compagnons de la chanson..En 48 elle vit la grande histoire d'amour de sa vie avec le boxeur Marcel Cerdan qui meurt un an plus tard dans un accident d'avion.
Anéantie par la souffrance et par une polyarthrite, Édith  prend, pour calmer sa douleur, de fortes doses de morphine. Elle chantera son grand succès, Hymne à l'amour et également Mon Dieu, en sa mémoire.

Après plusieurs cures de désintoxication, elle se sort de son addiction à la morphine mais se soigne à hautes doses de cortisone et se réfugie dans l'alcool

En 1962, âgée de 46 ans, épuisée et malade, elle épouse Théo Sarapo, un jeune chanteur âgé de 26 ans. Ils chantent en duo À quoi ça sert l'amour ?

Début 1963, elle enregistre sa dernière chanson, L'Homme de Berlin
Usée par les excès, Edith  meurt à Grasse à l'âge de 47 ans d'une hémorragie interne (rupture d'anévrisme)

Elle est enterrée au cimetière  du Père-Lachaise dans un caveau où repose sa fille Marcelle, morte en 1935, à l'âge de 2 ans.

Comme cette visite éclair n'a duré qu'une vingtaine de minutes, nous sommes allés nous perdre dans les allées du cimetière du Père-Lachaise afin de terminer sur la tombe d'Edith et des autres !!

Ce fut quand même une très belle journée
Non, on ne regrette rien    !!!!!!!!!!!!!!