mercredi 23 mars 2011

Rendez-vous aux Buttes-Chaumont, ce mardi 22 , le soleil était de la partie pour notre balade. Joyeux de se retrouver bien que déjà essoufflés par le nombre impressionnant de marches à la sortie du métro...il faut dire que l'altitude est proche de 80 mètres..mais nous sommes jeunes et entraînés..!!!
C'est sans doute grâce à ce soleil que ces messieurs avaient tous leur téléobjectif au cou : attention Alain , tu vas avoir du travail !!
Le printemps est bien là, les allées du parc sont remplies de passants , les pelouses très accueillantes.Ce grand jardin de 25 hectares a été réalisé sous napoléon III , sur les anciennes carrières d'extraction de gypse et de pierres meulières utilisées pour la construction des immeubles de style Haussmanniens.Le paysage est riche et varié: rochers, cascades, lac , passerelles, magnifiques arbres , marronniers , platanes...La mise en forme de ce parc c(est fait sur les denivellés d'origine ce qui peux donner aux promenades des allures sportives

Courageux ,nous sommes montés jusqu'au petit temple de la Sibylle, qui est dans la mythologie grecque une prêtresse d'Apollon personnalisant la divination .On lui attribue des écrits , des énigmes qui font le bonheur des chasseurs de mystère dans ce parc.

Voila le pourquoi de l'expression: Montes la dessus et tu verras Montmartre!

Grâce à la curiosité d'Yves et de Christian, nous avons découvert une grotte de 20 mètres de haut, décorées de stalactites (en fait ce sont des faux d'origine) .Les flashs ont fonctionné , immortalisant ce moment inoubliable. Le parc nous donne aussi l'occasion de voir de très simples et jolies cascades dispensant en ce jour un son bien rafraichissant


Puis, selon nos bonnes habitudes, nous avons dégusté un vin de noix comme apéritif, dont vous aurez bientôt la recette sur la boîte à malice de Josiane.

Pour notre déjeuner, une brasserie avenue Jean Jaurès a fait l'affaire ..malgré le manque de choix en dessert , et c'est en parfaits touristes que nous avons longé les quais du canal de l'Ourcq en direction de la cité de la musique. Nous passerons devant ma géode et la halle de la Villette

Un régal, ce musée! Équipés, chacun d'un audiophone, nous avons pu écouter des morceaux de musique devant chaque instrument . Les différents étages nous permettront de découvrir toutes les périodes musicales.
Tout d'abord , le XVIIème siècle , naissance de l'opéra, avec les Luth , les épinettes, les clavecins , sur lesquels Claudio Monteverdi a composé sa musique baroque, les barytons , la viole de gambe , les bassons...sans oublier la guitare dont louis XIV était un amoureux.
Puis, à l'étage suivant ,le XVIIIème siècle , la musique des Lumières , ou l'on admire dans une vitrine le salon de monsieur de la Poupinière, fermier général et grand mécène. D'autres clavecins , dont celui fabriqué par Couchet , ainsi que les premiers pianos à queue de pascal Taskin et d'Erard. Piano sur lesquels on peut savourer les symphonies de Bach , d'Haydn , de Mozart...
Au 3ème étage, est représenté le XIXème siècle , celui de l'Europe romantique avec les fameux Stradivarius d'Antonio Stradivari, ainsi que les violoncelles de Pietro Guarneri. C'est aussi l'époque des fêtes révolutionnaires, avec le "chant du départ" et celle des pianos Pleyel dont celui sur lequel a joué Chopin.
Le 4ème étage, celui de l' électricité et de l'électronique et les oeuvres du XXème siecle , avec son rock endiablé de Bill Haley puis, pour finir les musiques du monde; de l'Afrique aux États Unis...


C'est la tête pleine de musique , fatigués mais heureux que nous avons repris un métro bien chargé. La réalité du terrain nous avait rattrapé.

Ci dessous encore quelques photos de cette journée ensoleillée

mardi 8 mars 2011

Exposition Cranach

Quelle belle matinée ensoleillée. Un vrai plaisir de se retrouver dans ce magnifique jardin du Luxembourg. Un rayon de soleil et hop, le voila rempli de touristes, d'étudiants ou de retraités décontractés. Un petit punch préparé de main de maitre par Alain Jamet allait adoubé nos deux nouveaux membres: Christian Moreau (Notre collectionneur ) et Nicolas Usaï (Grolandais et homme de théâtre). C'est donc d'un pas alerte(et oui le punch donne des ailes) que nous allions passer à table et découvrir la première glace en bâton façon Ikea.. Pour 15 € on a pas trop a dire.



Lucas Cranach et son temps s'expose au musée du Luxembourg dont c'est pour Cranach, la réouverture. Ce musée a la particularité de ne détenir aucune œuvre mais d'organiser deux expositions annuelles. Le bâtiment fut construit sous l'initiative de la reine Marie de Médicis mère du futur Louis XIII entre 1615 et 1630. A deux pas de lui ce trouve le Sénat qui veille maintenant sur sa destiné et un peu aussi la notre.
Après une petite heure d'attente nous voila prés à découvrir l'œuvre de Lucas Cranach.

Les salles petites et bien remplies vont nous proposer quatre thèmes principaux: portraits de notables, autoportraits, sujets religieux, tableaux liés à la mythologie et au symbolisme. Nous étions venu par la publicité faite autour des nus de Cranach. Avouons le tout de suite nous serons déçus. Très peu de tableaux de ce type. Une dizaine peut être; trés peu au regard de la production de ce peintre
La peinture de Cranach peut se définir comme étant de "grande miniature" (pas évident je sais). La taille des tableaux varie du petit format au grand format. Cependant la façon de peindre est la même. Précise, fine, appliquée et étonnamment moderne. Inspiré de Dürer à ses débuts (gravure, scènes de foule) il s'orientera ensuite vers la représentation religieuse et mythologique. Ami de Luther beaucoup de représentations verront l'influence du protestantisme. Les nymphes à la fontaine (37 œuvres recensées) sont les exemples typiques de l'art de Cranach. "Fontis Nympha Sacri Somnun Ne Rumpe" (je suis la nymphe de la source , n'interromps pas mon sommeil, je me repose) nous interpelle. Entre la mondanité, l'abandon au regard et l'interdit. Je m'offre a ton regard mais ne me touche pas. On retrouve régulièrement dans l'œuvre la symbolique de l'époque: les perdrix par exemple, toujours par deux, représentant la luxure, la sphère pour la fortune, les rayures pour le diable (le martyr de Ste Catherine). Et puis les symboles de la justice, de l'adultère (La bouche de la Vérité*)
La nudité des personnages très avant gardiste pour un peintre de la renaissance fera la réputation de Cranach. On peut aussi remarquer que les têtes de personnage pourraient indifféremment être sur le corps d'une sainte, d'une nymphe ou d'une représentation mythologique (Lucrèce). Est ce dû à l'atelier de Cranach et a une sorte de "facilité" de réalisation? Je n'irai pas a comparer au principe de Playmobil mais cela est assez frappant.
Le regret de cette exposition aura de n'avoir pas vu la reproduction des Trois Grâces œuvre exceptionnelle récemment acquise par le Louvre au travers d'une souscription (AJ)

*Dans le tableau "La bouche de la Vérité" une épouse soupçonnée d'adultère doit mettre sa main dans la bouche de "la Vérité". Elle affirme que seuls son mari et le fou l'on touchée... Mais le fou n'est autre que son amant...perfidie?