mercredi 30 novembre 2011

Edvard Munch (1863-1944) au Centre Pompidou

Bon, je dois l'avouer cette visite au centre Pompidou était la première. Parisien jusqu'aux bouts de mes chaussures celles ci ne m'y avaient jamais entrainé . Était ce du à l'architecture ou à un manque de curiosité? Vide comblé grâce a Solange qui nous avait proposé cette sortie.
Bonne initiative tant j'ai été comblé par le bâtiment, la vue de Paris offerte depuis son dernier étage et bien sur l'exposition Munch.
Le bâtiment créé à l'initiative de George Pompidou a été inauguré en 1977. Il fut en son temps très décrié comme ce le fut pour la Tour Eiffel et plus tard pour la Pyramide du Louvre. Il abrite désormais le musée national d'art moderne.
L'entrée se fera assez rapidement. Moins de 15 minutes après l'ouverture du musée à ...11 heures. L’accès a l'exposition se fera en passant sous des arches de préservatifs jaunes, rouges, violets, bleus... assez spécial il faut l'admettre voir. Un vieux souvenir des années 60 d'un parent éloigné qui fabriquait des rideaux avec des capsules de vin Préfontaine m'est alors revenu immédiatement en tête. Cela en faisait des bouteilles! C'est ce que l'on appelle dans tous les sens du terme de l'art consumériste
Munch...prononcez Mounk on a l'air moins bête à la caisse. Son tableau le plus connu Le Cri n'était pas présent. Il n’empêche que l'accrochage est très complet, retraçant toutes les époques picturales de l'artiste. De la construction organisée de ses toiles (perspective et lignes obliques) aux couleurs lumineuses des débuts en passant par les angoissantes toiles ou domine l'Ombre. La sienne? Probablement dans la nuit étoilée (en bas à droite). Celle de la mort? Peut-être. A vrai dire la découverte de ce peintre laisse perplexe. Sa vie, la mort (celle de sa mère lorsqu'il avait 5 ans, d'une sœur, une autre dépressive, décès de son frère) sa passion avec Rosa Meissner, ses dépressions, son alcoolisme ont visiblement influencé son œuvre. L'artiste c'est plu a refaire ses œuvres ( les jeunes filles sur le pont, le vampire, la puberté...) pour des amis ou collectionneurs. Jamais identiques souvent plus apurés.
Autre axe d’expression: la photographie. Invention récente encore mais disponible au public. Comme d'autres peintres il en usera. La femme en pleur est issue (ou ressemble énormément) d'un nu de Rosa Meissner
Une explication de l'artiste sur son œuvre peinte :"J'ai peint les lignes et les couleurs qui émeuvent mon œil intérieur. Je peignais de mémoire sans ajouter quoi que ce soit, sans les détails que j'avais plus sous les yeux. Ceci explique la simplicité des tableaux- le vide évident. J'ai peint les impressions de mon enfance. Les couleurs troubles des jours passés"
Une "relecture de cette exposition et de cet artiste est absolument nécessaire alors, aller y retourner sera une bonne idée. Pour mieux voir et regarder, mieux s’interroger et poursuivre par le musée d'art moderne juste en dessous traversé trop vite. Le Centre Pompidou, allez-y le lieu est magique.


Quelques pas plus tard: un restaurant à Saint-Michel, un apéritif rapide (rugby oblige) et je m'engouffre dans le RER laissant le reste de la troupe déjeuner et poursuivre la journée à l’Hôtel de Ville de Paris pour une exposition des œuvres du personnel de la ville. De nombreux talents , des peintures à l'huile , pastels , photos ..et même des objets hétéroclites comme un joueur de hockey réalisé avec des robinets (après les tuyaux du Centre Pompidou c'est normal) ,
Un œuvre , entre autre, nous a particulièrement intéressé , une huile représentant une locomotive : hyper-réaliste. quasiment photographique...(S.B)

La prochaine sortie le 7 décembre sera axée gastronomie. Mais n'est ce pas aussi culture? (A.J)